Cette semaine, rendez-vous en terre axonaise ! Nous sommes allés à la rencontre d’Hubert De Bussy, qui produit (entre autres) des asperges d’une qualité folle ! Malgré son emploi du temps très bien rempli, Hubert a eu la gentillesse de nous recevoir sur son exploitation de Leuilly-sous-Coucy à la frontière du soissonnais et du laonnois, pour nous parler de la culture des asperges.
L’asperge est un produit très compliqué, il faut tout un savoir faire pour en produire et de réelles capacités pour gérer la main d’œuvre, fort heureusement, Hubert a les deux, c’est pour ça que nous travaillons avec lui
Frédéric Bonnard, directeur de RibéPrim
L’asperge : une niche
Je cite Hubert : « la culture des asperges, c’est une niche ». En effet, on ne fait pas pousser des asperges comme on fait pousser des haricots. L’asperge a besoin d’un terroir favorable avec une terre sableuse, comme chez Hubert. Par ailleurs, l’asparagiculture ne s’invente pas. La plante demande beaucoup d’investissements matériels (il faut des bâches, des machines spécialisées pour la récolte et pour le conditionnement) et humains (l’asperge est récoltée tôt le matin à la main !) ainsi qu’un savoir-faire précis et spécifique. Et pour ne rien arranger, sa rentabilité est fortement corrélée à la météo… C’est vous dire s’il faut avoir des connaissances pointues et une sacrée dose de bon sens.
« la culture des asperges, c’est une niche »
Hubert De Bussy, Asparagiculteur.
Fort Heureusement, Hubert a les deux. Il dispose des connaissances puisqu’il fait pousser de l’asperge depuis une vingtaines d’années et a repris l’exploitation familiale anciennement dédiée à l’élevage. Par ailleurs, il a toujours eu le bon sens de sortir de sa zone de confort, par exemple en étant le premier à vendre en libre-service à Soissons, il a également élevé des vers pour la pêche, et plante des sapins de noël bref, notre homme n’a pas peur de faire des expériences et sait en tirer les bénéfices.
Expérience et ouverture
C’est un peu un duo gagnant, Hubert est non seulement un agriculteur expérimenté et aussi un agriculteur de son temps. En effet, il cherche toujours un moyen de diminuer les traitements chimiques et d’augmenter la vie dans ses champs. Par exemple, entre deux rangées d’asperges, Hubert ne traite pas et laisse pousser ce qu’on appelle les communément les « mauvaises herbes ».
Ces dernières ne sont pas si mauvaises puisqu’elles regroupent pléthore de plantes mellifères qui abritent toutes sortes de papillons, de coccinelles et d’autres sympathiques auxiliaires du jardin, ou d’autres insectes qui servent de nourriture pour une grande variété d’oiseaux. Bref, la vie a toute sa place sur l’exploitation d’Hubert et c’est entre autres pour ça qu’il a obtenu la mention HVE.Pour Frédéric Bonnard, directeur de RibéPrim, « L’asperge est un produit très compliqué, il faut tout un savoir faire pour en produire et de réelles capacités pour gérer la main d’œuvre, fort heureusement, Hubert a les deux, c’est pour ça que nous travaillons avec lui »